LA NUIT DE LA DISPERSION

Création mondiale sur André BRETON et les surréalistes,

69eme production du THEATRE PARTS CŒUR,

D’après un texte d’Henri Constanciel sur une idée de Gilles Champion.

***

La capture intégrale de la nuit de la dispersion

Une vidéo qui présente Aurélie Bruzzese dansant Isadora DUNCAN au coeur de la pièce !

... et toujours la bande annonce du spectacle

Des photos (dans l'ordre des scènes) par Pauline Di-Costanzo et Henri Constanciel

 

***

De très nombreuses réactions du public !

Je vous recommande la pièce de Gilles Champion au théâtre ACTE 2. André Breton se retrouve le 5 Avril 2003 dans les caves de l'Hôtel Drouot parmi sa collection qui va être dispersée aux enchères à partir du lendemain  Le texte est une œuvre de fiction qui met en scène des personnages réels comme BRETON ,FREUD,ARAGON,PICASSO,ELUARD...C'est un voyage merveilleux dans le monde du rêve, de la beauté, de l'émerveillement, de l'amour, que nous fait accomplir Gilles (alias André Breton). Vraiment nous avons beaucoup apprécié. Bravo pour TOUT et pour tous. Georges B

Ce n’était pas facile alors bravo aux acteurs et aux maquilleurs, car les personnages étaient vraiment bien représentés. J’ai eu beaucoup d’admiration pour Frida Khalo, bravo, et le montage vidéo en rapport avec les scènes et le texte est vraiment bien fait. Nicole C

Le texte est poétique et imagé. C’est un voyage magnifique dans le rêve, l’idéal, le sens de la vie et de l’engagement. Certains passages sont passionnants, d’autres un peu plus hermétique. Le clou réside dans les dialogues Aragon et Breton. Eric S

J’ai aimé le texte tellement riche qui ravive beaucoup de souvenirs, beaucoup de densité. L’incarnation des personnages par les acteurs, en particulier Breton. Bon montage audiovisuel. Pierre M

Le sujet n’étant pas facile, je trouve que c’est une belle performance. Bravo sur les costumes, la musique, le diaporama….marie D

Félicitations pour cette idée de réunir tous ces hommes et ces femmes célèbres. Françoise H

Le texte est très fort et bien su (bravo !), le jeu des acteurs est travaillé, les costumes sont soignés, le diaporama est intéressant pour illustrer les propos sur les tableaux. Jean Paul S, Cie des Rancy

J’ai aimé le texte et je suis impressionné par la mise en voix et le jeu. Bravo. Mohammed H, Cie des Rancy

Pièce intelligente et captivante, nécessite sans doute pour l’apprécier pleinement, un socle de connaissances littéraires et artistiques. J’ai adoré. Stéphanie C. Cie L’art s’en mêle.

Bravo Gilles pour ce beau moment passé jeudi soir. Tu as très bien su faire passer ce texte, qui n'était pas facile. Le montage vidéo était parfait, et on est resté tout le temps en haleine. Un très beau spectacle et encore bravo à toute l'équipe.  Jean-François Alardon (Le Théâtre des Gones).

Une belle présence des acteurs, une mise en scène hyper travaillée, une ambiance prenante, de beaux textes qui donnent envie d'en apprendre plus sur tous ces artistes connus par leurs noms... surtout ! Un beau travail de recherche, merci à tous ! Voilà qui nous élève dans ce monde actuel. Michèle Alzingre

J'ai vécu pendant 1h35  en dehors du temps. Quel magnifique voyage ! Que d'émotions ! Merci Gilles de nous faire partager ton rêve "d'une humanité belle et sincère". Félicitations à tous les comédiens qui nous présentent un travail de qualité. Bravo! Marilyse Rousselle

MEILLEURE PIECE ET MEILLEURE MISE EN SCENE DE GILLES. Voilà les commentaires de mes amies "intellos" qui ont trouvé les acteurs excellents, crédibles et attentifs les uns envers les autres. C'est du bon travail et tu peux être fier du résultat. BRAVO ! Vous avez été exceptionnels. J'ai été subjuguée par votre jeu à tous durant 1 h 35 d'un spectacle de grande qualité. Moments éblouissants de poésie, d’amour, de beauté et de liberté. Vous avez rendu accessible à tous un mouvement surréaliste très hermétique et notre culture s'en est trouvée ravivée et enrichie. MERCI pour cet excellent moment de partage théâtral et MERCI à Henri pour ce texte sublime. Vivez intensément ces moments de bonheur pur. A très bientôt le plaisir de vous retrouver. Annie-France M

Une mise en scène impeccable, inventive, où le personnage du rêveur promène ses promesses dans les rêves des autres personnages. Nous avons aimé certains personnages et leurs discours littéraires et poétiques Didier C

 Bravo pour cette plongée magnifiquement réussie dans le Surréalisme : texte, mise en scène car une mention particulière pour la danseuse. Clarté des textes joués par les acteurs. Pierre et Florence J

 Présence active des personnages, acteurs captivants, costumes appropriés, personnage de Frida étonnant. Ixtilult nous emmène avec plaisir dans le monde des rêves, ah les rêves….. Isabelle L

 L’ensemble était intéressant, malgré la complexité du texte, la mise en scène et le jeu des acteurs permet de suivre de bout en bout cette épopée. On en ressort fatigué mais emplie de connaissances et de questionnements.

 Un texte dense avec des moments très forts, qui donnent envie de revisiter cette époque et les surréalistes. L’écran et la musique, une belle idée pour soutenir et illustrer ce que le texte peut avoir d’aride. Une belle performance d’acteurs. Jean et Ode D

 Textes et excellent jeu des acteurs, on est partagé entre le rêve et la réalité de la société. Jacques G

 J’ai aimé le nombre de personnages, les projections des œuvres artistiques et la musique. Le thème du surréalisme et la vie de Breton sont intéressants…. Christine R.

 La personnalité de Breton et la fulgurance du Surréalisme se révèlent limpides. Texte superbe et belle prestation scénique. Patrick V

 Le texte, quoique difficile à dire parfois…est un excellent résumé du parcours de André Breton. Jérôme P

Très bonne présentation du surréalisme, bonne interprétation des textes poétiques, «professionnalisme» des acteurs. Gilles T

 Décors et mise en scène très apprécies, projection très bien. Michel D.

Très bon jeu et  symbolisme du texte à la hauteur des valeurs de Breton. Fabrice I

J'ai assisté, vendredi dernier, à la représentation de ta pièce sur le surréalisme et j'ai été enthousiasmée ! Le texte est intelligent, les comédiens campent leur rôle à la perfection et la mise en scène est excellente. Un grand bravo à toi et aux comédiens pour le travail que vous avez fourni ! Très amicalement. Magali M

J'ai passé une très belle soirée. Un jeu d'acteurs magnifiques et une très belle mise en scène. La projection de ces tableaux est d'une grande qualité. Le texte, un peu long pour moi néanmoins on peut dire bravo à l'écrivain. Une belle rétrospective de cette période dure mais passionnante BRAVO A TOUS. Patricia D

Spectateur impressionné et enthousiasmé par votre pièce, je me permets de vous joindre un diaporama concernant une forme de surréalisme autre que littéraire que j'ai bien apprécié.

En espérant qu'il en soit de même pour vous, cordialement, Gérard W

 J'ai assisté à votre représentation d'hier soir....Malgré mes réticences....(si Josiane ne m'en avait pas parlé, je ne serais jamais venue..), j'ai passé un moment très agréable et j'ai découvert cet homme et ses idées. ... L'idée est originale de faire connaître André Breton par ses différentes rencontres. Votre troupe est sympathique, de tous âges, très passionnée, et vous nous transmettez votre énergie débordante! Le texte, riche,  est très bien écrit, mais reste néanmoins accessible. Votre (Gilles Champion)  performance scénique est impressionnante pendant 1 heure 1/2! Plusieurs scènes m'ont ému, en particulier celle entre Frida Kalho et Josiane Magne.... Informez-moi de vos prochains spectacles, j'ai été emballée!! Bien respectueusement, Caroline P

J’ai assisté à la dernière de la "nuit de la dispersion" samedi dernier avec mon épouse et je tenais à féliciter toute la troupe pour son travail. J'aurais volontiers discuté avec vous à la fin de la représentation mais j'ai vu que vous étiez bien pris. Les thèmes que vous abordez dans votre mise en scène me sont très chers et méritent d'être entendus au théâtre. Certains de vos comédiens ont vraiment beaucoup de talent. Je pense notamment aux interprétations des rôles de Benjamin Perret et de Jacqueline Lamba. La figure de Vaché était aussi très intéressante. J'ai retrouvé, dans le texte de M. Constanciel et dans votre mise en scène, une vraie proximité avec le spectacle, Autocritique, que notre association, Tribulations Théâtrales monte, début juin, sur Feyzin et qui traite de la figure de Meyerhold, metteur en scène victime des purges staliniennes. Si la forme est différente, je crois que le fond est très proche. J'ai trouvé très courageux de consacrer un travail au surréalisme quand on sait la complexité du mouvement et des idées sous-jacentes. Transmettez mes félicitations à l'ensemble de la troupe. Bien cordialement, Baptiste Portelli pour Tribu'lations Théâtrales

 En réponse à votre demande en fin de représentation nous vous prions de trouver ci-dessous nos avis et remarques. L'information :

Le tract permettait de savoir l'essentiel pour se rendre au théâtre et connaître le prix des places, mais on ne savait pas trop comment la pièce traitait André Breton et les surréalistes.

Ce que vous avez aimé : Texte : C'était à certains moments trop dense pour des idées philosophiques ; cela allait un peu vite. En tout cas félicitations à l'auteur pour cette synthèse historique et pour les passages poétiques qu'il a repris et mis au bon endroit. De plus le lien entre tous les personnages symbolisé par le rêve était une excellente chose compte-tenu du nombre de personnages (bon jeu de l'actrice).

Jeu des acteurs : Bravo car le texte était difficile. Bonnes intonations, bonne diction, bonnes répliques et un bon jeu de scène. Pour une troupe d'amateur c'était vraiment très bien.

Projections : Bon diaporama qui illustrait les passages; l'écran était un peu petit car c'était juste pour voir correctement au 3eme rang, on peut se demander ce que voyaient les gens au fond de la salle.

Musique et danse : L'accompagnement musical devait être correct car rien ne m'a marqué ni en bien ni en mal. Personnellement je me serai passé des passages chorégraphiques bien que la danseuse était agréable à regarder.

Compte tenu du sujet et d'une troupe d'amateurs on s'attendait au pire et nous avons été surpris par la qualité globale de votre prestation. Cela a été une bonne soirée.

Encore bravo Bien cordialement Marie-Jeanne et Georges H

Bonjour Gilles, je voulais vous dire que j'avais vu votre spectacle vendredi dernier et que j'avais apprécié. Tous les grands moments de la vie d'André Breton sont bien présents, ainsi que les personnages fameux comme Aragon, Perret, Vaché, Frida Kahlo, Trotsky. Freud était bien reconnaissable, mais j'ai été un peu étonné de lui trouver pipe à la bouche, il me semble que c'est plutôt le cigare, non ? Le cigare qui l'a peut-être perdu. Quant à vous, sans être à proprement parler le sosie de Breton, vous êtes convaincant en son alter ego ! Bravo à toute la troupe. Eric G

Le texte est une invitation à vivre en surréaliste, le temps d’un cycle, le temps du rêve, enlevé d’une réalité par trop endormie. Laurent M-TPC.

10000 bravos pour le texte, autant de bravos pour les acteurs qui l’ont porté, dit et transmis. Projections intéressantes, comme étapes et points d’appuis. Annie B

J’ai aimé le texte bien sûr et les acteurs qui le portent, et la danseuse qui glisse sur la musique. Les projections aident à se remémorer les œuvres et nous donne envie de les revoir encore. Norbert R

La danse est une super idée de légèreté, le jeu des acteurs est super pour découvrir le surréalisme et André Breton que je connais peu. Cécile B

Texte intéressant mais un peu complexe, il aurait fallu l’avoir déjà lu ou écouté plusieurs fois. Acteurs très bons, projections et musiques également, elles donnaient du rythme au spectacle. Catherine C.

Texte difficile mais si riche et des valeurs tellement nécessaires…et trop rares ! Gilles F

Informé par message de l’Association des amis de Benjamin Péret et votre bon site du Théâtre Parts Cœur. J’ai aimé les projections, la musique, la danse, le texte et le jeu des acteurs. Françoise M

Le jeu des acteurs est très bon et bravo pour la mémoire des acteurs, texte recherché. Dominique B

J'ai beaucoup aimé la confrontation en Aragon et Breton. La mise en scène est travaillée et m'a beaucoup plu. Certains passages m'ont semblé plus difficiles à aborder, j'ai parfois été "larguée" par certains dialogues plus abscons. Globalement, c'est une pièce qui ne laisse pas indifférent et qui fait beaucoup parler ensuite.... Laurence G

Pièce superbement bien jouée, digne d’une troupe professionnelle. Grande qualité des textes. Arlette M

Le mot surréaliste n’est pas suffisant pour exprimer mon impression : fascinant, quel « marathon », bravo !

J’ai aimé bien des choses, comme l’exigence du texte qui charrie des morceaux de vraie poésie, comme la ressemblance stupéfiante de Frida Khalo….avec elle-même et ad libidum..Félicitations à Gilles et à tout le monde. Pierre G

Ce spectacle nous donne envie de redécouvrir André Breton et les autres. Mon mari et moi avons rêvé, ce qui signifie que tout y était : le jeu des acteurs, le texte (bravo au concepteur !), l’accompagnement visuel et musical. Un plaisir de redécouvrir de façon ludique tous ces auteurs, ces poètes, ces peintres, ces scientifiques de cette époque. On ressent toute l’ébullition intellectuelle de ce début du 20eme siècle et c’est enthousiasmant ! Christiane et Joel S

J’ai aimé et admiré le rythme du texte, la diction de tous les acteurs, aucun mot n’était perdu, la présence sublime de Ixtilutl rêve incarné, le jeu d’André Breton lien de tous les comédiens présents, l’allure d’Aragon très reconnaissable avec son phrasé particulier, celle de Frida excellente, les transformations successives très réussies des « trois grâces chinoises » très drôles. Il n’y a pas assez de place pour que j’exprime toute ma satisfaction. Le travail de tous est remarquable. MERCI, réussite collective car je nomme incomplètement ceux que j’ai apprécié. Mireille D

Le texte que j’appréhendais un peu, m’a rassuré (moins largué que prévu). Les projections m’ont particulièrement plu, la musique aussi (« le didjeredo » australien en particulier). Bravo  à tous. Josy et Jean Claude D.

Créer cette pièce sur ce thème est un sacré challenge réussi, une belle idée avec un texte ciselé. La mise en scène est très bien. Bravo à tous les acteurs pour une pièce difficile et très technique. Continuez ainsi à nous rendre plus intelligents. François D

Formidable, texte difficile mais rendu accessible par le jeu des acteurs.  Sujet intéressant, un formidable plongeon dans l’histoire du Surréalisme, instructif, drôle, bravo. Michelle M

J’ai apprécié, texte très difficile mais très bien raconté. Bravo à tous.  Christine G

Je retiendrai le sens des mots, les trames d’idées qui se croisent et deviennent la propriété du spectateur, bravo à tous. Mane B

J’ai aimé la diversité des personnages, des textes et des interprètes, la découverte des courants de pensée (ou le rappel…). Un peu/beaucoup d’histoire et beaucoup d’attachement, une pièce pas facile !

J’ai aimé le nombre très différent des artistes intervenants dans la pièce et les rappels historiques.

Texte difficile à écouter, à comprendre quelques fois, très cérébral, mais c’est le personnage de Breton qui le veut sans doute. Bon jeu des acteurs, pourtant dur de sortir ces mots ! Bonne musique, bien choisie pour le texte, bravo ! Blandine D

Exhaustivité et concision : l’essentiel de la vie et l’œuvre de Breton est retranscrit en une bouchée digeste, un exploit ! Le diaporama riche en images parlantes permettait au regard de se fixer. Florence D

Très belle mise en scène, personnages bien campés. J’aurais aimé que les personnages entrent avec un rythme différent. Pour André Breton, une différence entre son histoire racontée et son vécu aurait été intéressante. Sylvie

Le jeu des acteurs, mémoire prodigieuse, le sujet m’a éclairé sur le Surréalisme ! Christian A

Très bon jeu des acteurs, projections permettant d’illustrer les prestations des différents acteurs et de mobiliser les connaissances acquises sur le Surréalisme.

Texte intéressant mais un peu complexe, il aurait fallu l’avoir déjà lu ou écouté plusieurs fois. Acteurs très bons, projections et musiques également, elles donnaient du rythme au spectacle. Catherine C.

Bravo, beau spectacle, beau texte et belle performance d’acteurs. Anne-Marie C

Un beau tableau d’histoire et une belle galerie de portraits, les uns plus conformes que les autres mais la conviction y était ! Laure V

Le jeu des acteurs était formidable, la danse très bien. C’est un immense travail qui a été fait, très bien mis en scène. On a envie d’en connaitre plus sur le Surréalisme. Pascale D

Texte très fort, ainsi que le jeu des acteurs. Bravo pour la diction compte tenu de la complexité du texte, belle soirée. Manuel C

Poésie, danse, histoire, art s’alternent harmonieusement ! Quel excellent travail de mémorisation ! Myriam F

Magnifique interprétation, belle composition des acteurs, même si le Surréalisme n’est pas ma manière de pensée ! Grand bravo à toute l’équipe du théâtre. Marcel C

Texte magnifiquement interprété bien que difficile d’accès. Quel travail de mémoire, bravo ! J’ai beaucoup aimé la danse également qui a donné une dimension supplémentaire. Maryse C

Très bon jeu des acteurs, André Breton était remarquable, les costumes étaient beaux, par contre certaines longueurs… Anne-Marie B

Beaucoup aimé la mise en scène dans sa totalité et ce jusqu’au salut final. Stéphane S, Cie Entre’axes.  

J’ai tout aimé et pourtant pas fan du Surréalisme, mais de beaux personnages. Martine B

J’ai aimé le texte, le jeu des acteurs, les projections, la musique, c’est un ensemble bien équilibré avec de bons choix. Jean-Jacques B

Très agréable surprise et découverte sur un thème qui aurait pu paraitre « ennuyeux et rébarbatif ». Beaux rôles et belles interprétations de Mr André Breton sans oublier bien sûr tous les acteurs amateurs ! Mireille L

Agréable découverte, texte dense, spectacle très vivant et agréables découvertes de personnages célèbres et du Surréalisme. Très beau spectacle comme d’habitude. Félicitations aux acteurs amoureux des beaux textes. Françoise C

Jeu des acteurs et la performance du metteur en scène. Louise L

Beau travail, belle mise en scène, synthèse très intéressante de ce courant et de ses défenseurs. Joelle Y

La mémoire dont il faut disposer pour retenir de tels textes ! Bravo à tous. Florence M

Projections, musique, mise en scène vivante, la poésie et l’abstraction du texte apparait clairement. Isabelle M

Le texte donne envie de lire, relève, fouiller. Le jeu est juste, le texte bien audible, comédiens au service du sujet, musique adaptée, bonne idée des projections en appui (aide mémoire). Isabelle C

Les intermèdes dansés sont une bonne respiration dans un texte qui n’en laisse pas beaucoup le loisir. Beaucoup de sujets évoqués en une seule pièce, pour constater hélas, que l’humanité n’a toujours pas évolué. Philippe B

J’aurais aimé des points de repères historiques plus précis, avec des dates sur le diaporama ….J’ai adoré la simplicité du jeu des acteurs, car cela peut donner envie à de nouveau venus au théâtre de « jouer ensemble »….et le plus plus plus : la présence d’Isadora Duncan, chorégraphe magique, incarnation vraie du rêve et « chemin de toute espérance en la beauté ».Joanna S

Bonjour à vous. Chose promise, chose due. Voici mes impressions et réflexions sur "le jour de la dispersion". Et commençons par les réussites du spectacle (selon moi : je ne le répéterai pas à chaque fois : point de vue très subjectif). L'ensemble décors / costumes m'a paru très réussi : aussi bien les architectures ouvertes sur l'obscur d'où jaillissent les images (arcades de Chirico) que les masques (gueules cassées par exemple) ou le contraste entre les européens (hommes ou femmes) encore très gourmés en ce début de XXème et les exotiques (Frida ou l'aborigène). Léger bémol pour la vidéo : s'il est judicieux qu'elle soit de taille modeste pour ne pas envahir la scène, les projections de texte m'étaient peu lisibles. Quant aux comédiens, malgré une évidente disparité de ressources ou d'expérience, tous jouent le jeu dans le collectif et savent ce qu'ils incarnent. (Bravo à vous deux pour l'ensemble de votre œuvre, beaucoup de présence et d'émotion aussi avec le personnage de Frida...). Venons-en au texte, en soi un beau travail mais dont certains partis-pris m'étonnent : certes, c'est un hommage à Breton. Mais le fait que Breton ait préféré ses contradictions à la dialectique n'obligeait pas à gommer tout un pan de la réalité. J'ai bien aimé qu'on signale qu'au départ, tous ces jeunes gens étaient des + ou - bourgeois en rupture de ban secoués entre autres par la boucherie de 14 et leurs désirs globalement refoulés. (L'Amour, fou, libre, etc...Reste le thème le plus lisible parmi les textes surréalistes, non ?). Mais au départ, il y a avec Breton et Aragon Philippe Soupault qui sera le 1er démissionné de l'équipe. L'histoire du surréalisme jusqu'en 40 n'est ensuite qu'une succession de procès internes et d'exclusions : Aragon certes mais aussi Char, Dali, etc...Et n'a-t-on pas appelé Breton "le pape du surréalisme" ? Allusion sans doute à l'infaillibilité de ses choix. Outre l'Amour, il me semble que la vraie sincérité de Breton porte sur l'universalisme (ne pas privilégier l'Europe à la raison défaillante et découvrir sans cesse l'art et l'esprit de par le monde) et c'est le seul rapprochement fondé qu'on puisse faire avec Trotsky : s'il n'avait pas été victime de la paranoïa de Staline, l'ex chef de l'armée rouge eût-il été si sympathique aux rêveurs ? (voir Kronstadt, etc...). Mais le problème est plus profond : faire parler Breton, c'est donner la parole à un tribun théoricien qui refuse la raison raisonnante mais ne se prive pas de discourir sans fin en images : là où Desnos est bref, là où Eluard peut être fulgurant, Breton, lui, cherche la fulgurance, la trouve rarement mais l'explique. Sa phrase, en prose, ne fait jamais moins de 5 lignes et comme il ne se sert pas de concepts ordinaires, il éclaire une expression par une suivante puis une troisième....bref, on va de surprise en surprise tout en suivant une syntaxe très classique (voir par exemple la fameuse définition du manifeste) : c'est le choc des images dans un discours à la Bossuet. Le texte du spectacle en souffre par endroits. Enfin, ma dernière réserve va au traitement réservé à d'autres compagnons de route. Certes, Aragon a été stalinien et s'est fait procureur à la Libération. Mais la complexité du personnage ne mérite pas la caricature. "Je me perds dans les schismes" a-t-il déclaré, et je crois qu'à la fameuse question de Crevel "êtes-vous fous ?" il aurait été le seul du groupe à pouvoir répondre oui sans tricher. Le "bon" Eluard que la pièce épargne était autrement plus aveugle politiquement et plus "avida dollar" que Dali (l'humour en moins). Mais c'est là un point de vue éminemment personnel. Ceci dit, une bonne soirée...pour un public averti : le spectacle ne m'a pas paru aussi " éducation populaire" que le disait Gilles. Et vous avez dû passer quelques mois ou années en bonne compagnie pour travailler tout ça. Bien à vous, Philippe Chignier, administrateur FNCTA.      

 

En partenariat avec,

*Le  Lycée des Métiers des Arts de la Coiffure, 22 rue d'Algérie 69001,

et des élèves Lisa, Mélina et Célia, qui ont créé les coiffures et des postiches,

* Notre banque le CREDIT MUTUEL ENSEIGNANT

***

Des photos de la "couturière" par Pauline Di-Costanzo

 

André Breton Eluard Aragon Péret Adhesion au PCF Freud Nadja ixtilutl

 

 

Jacques Vachè Le réfugié mental Trotsky André-Jacqueline

3 commissaires

enquêteurs

Isadora-Cécile Isadora-Aurélie

Pauline

la photographe

(crédit photo de

 Emma Bancillon)

 

***

Venez partager les fulgurances de l’amour fou, de la liberté de l’imagination, des créations artistiques authentiques,

Contre toutes les formes de l’abâtardissement et de la soumission aux pouvoirs,

Venez chercher l’or du temps avec André Breton et ses amis surréalistes.

Contexte : 1914-2014, centenaire de l’immense boucherie de la 1ere guerre mondiale, des millions de jeunes massacrés, des dizaines de millions de vies brisées…Comment rendre compte de cette abomination absolue ?

Notre choix s’est porté sur l’immense fleur de créativité artistique qui est née sur le terreau de cette abomination, comme une négation violente de la guerre et de la morale bourgeoise avec sa soumission des esprits : le surréalisme.

Ce sont André Breton et Louis Aragon, infirmiers psychiatriques en 1916, qui murissent cette révolte absolue, vivant de près l’horreur des corps et des esprits mutilés. C’est magnifiquement décrit dans une scène de la pièce qui voit un soldat-réfugié mental, qui nie la véracité de la guerre. Ensuite, l’agrégation des plus beaux esprits libres de l’époque se fait autour d’eux, entrainant et renforçant un tourbillon de créations étincelantes, en peinture, poésies, photographies et autres variations artistiques.

Et le tourbillon de la liberté de création n’a jamais pu être arrêté depuis.

5 avril 2003, quelque part dans les caves de l’Hôtel Drouot, André Breton erre parmi sa collection qui va être dispersée aux enchères à partir du lendemain…Il est rejoint par un autre spectre, celui d’un aborigène d’Australie nommé Ixtilutl. Le dialogue entre les deux personnages sert dès lors de fil rouge au récit qui se présente à la manière d'un de ces collages chers aux surréalistes.

Pendant deux heures, le spectateur partage la vie passée d’André Breton, ses rencontres avec celles et ceux qui ont contribué à l’existence du SURREALISME, il découvre le parcours d’un poète intègre qui a "refusé de parvenir" et toujours mis au centre de son combat pour un art authentique, le "Toute licence en art".

Sont évoquées dans le jeu et le visuel des œuvres majeures de la création artistique du 20éme siècle et aussi les combats politiques d’André Breton pour la liberté de création et contre toutes les compromissions.

***

Le texte<![if !supportFootnotes]>[1]<![endif]> est une œuvre de fiction qui met en scène des personnages réels (Breton, Péret, Freud, Jacqueline Lamba, Frida Khalo, Trotsky, Aragon, Eluard, Picasso, …), en relation avec des personnages imaginaires, inventés pour souligner l’objectif de la pièce : donner à voir et à entendre le mouvement surréaliste et des surréalistes dont André Breton, le premier d’entre eux, pour donner envie aux nouvelles générations de se les approprier.

Nous nous excusons donc par avance auprès des spécialistes de ce mouvement si, de ci de là, nous avons pris quelques libertés de création artistique («Toute licence en art !») avec la stricte vérité historique.

Tout du moins, nous avons écouté tous ceux qui nous ont signalé des contresens qui auraient pu nuire à l’objectif de notre travail artistique et manquer de respect envers les personnages ayant réellement existé, nous les remercions encore de leur aide précieuse.

***

La pérennité de la mémoire de Breton et du surréalisme

Avec sa fille Oona, Aube Breton-Elléouët a utilisé l’argent rapporté par la vente de la collection de son père à l’Hôtel Drouot pour :

Créer un site internet, «Atelier André Breton»,www.andrebreton.fr, consulté à ce jour par sept cent mille personnes à travers le monde. Régulièrement mis à jour, il intégrera, dès 2016, la correspondance d’André Breton. (Délai dû aux dispositions testamentaires demandant que celle-ci ne soit publiée que cinquante ans après la mort de l’écrivain)

Créer une collection de DVD intitulée «Phares», mettant à l’honneur les artistes surréalistes, dont tous ne sont pas forcément bien connus. Actuellement, treize titres sont disponibles. Chaque DVD, comprenant trois langues (anglais, français, espagnol), est agrémenté d’un livret de quatre-vingts pages et incorpore de nombreux inédits.

Au moment de la vente, des œuvres ont été données à de nombreux musées en France.

Un masque-coiffure a été restitué aux indiens de Colombie Britannique qui en avaient été spoliés en 1922 (voir article du MONDE du 29 septembre 2003).

Chaque artiste vivant ayant eu un tableau vendu à Drouot s’est par ailleurs vu remettre la somme correspondant au montant de la vente de son œuvre.

Enfin, il existe un site sur Jacqueline Lamba : www.jacqueline-lamba.com.

Notons aussi de nombreuses initiatives :

Lyon, exposition sur le surréaliste américain Cornell, à partir du 18 octobre 2013,

Paris au musée POMPIDOU, en cours, une exposition sur Le Surréalisme et l'objet,

Saint Louis en 2012, s'est tenu une exposition sur les surréalistes et dadaistes (A l’espace-dart-contemporain-fernet-branca-chasse-croise-dada-surrealistes-1916-1969)

Intervention avec des lycéens et étudiants

Le projet Breton est ambitieux de par le niveau des références, historiques, littéraires, sociales et politiques.

Afin de traduire concrètement le «donner envie aux nouvelles générations de se les approprier», nous avons contacté des professeurs de lettres (lycées, ENS Lettres Lyon, autres), en leur proposant un accompagnement de leur démarche pédagogique qui s’articule autour de notre pièce.

Nous réalisons toute forme de collaboratio lectures d’extraits en classes, discussions sur des thèmes particuliers….), qui peut s’inscrire dans les programmes de travail «Littéraires» avec des élèves et se conclure par une participation à une représentation.

Pour cette année 2014, nous agissons avec le lycée Notre Dame de Bellegarde de Neuville-sur-Saône (présentation le 24 avril) et le lycée Lacassagne de Lyon (présentation le 20 mars).

Autres interventions

Le 20 mars 2014 après midi, nous sommes sollicités, pour une présentation de l’œuvre de R Rodanski, poète, proche d’André Breton (voir annexe 1).

***

Les choix artistiques

A propos d’Ixtilult

Sa présence n'est en rien anodine. Elle permet de confronter le thème du «rêve», si cher à Breton, et celui du «monde du rêve» propre aux aborigènes australiens.

Dans leur civilisation, celui-ci correspond non seulement à un univers des esprits, mais aussi à une «réalité» qui existerait avant et au-delà et après nos perceptions matérielles.

A propos de la présence de la danseuse Isadora Duncan

Danseuse américaine, elle a créé la «danse moderne» avant la 1ere guerre mondiale, refusant toute contrainte, ne portant que de larges tuniques libérant son corps. Rebelle, Isadora portait la révolution en elle, dans son art et sa vie personnelle, prônant l’amour libre.

Fondatrice de plusieurs écoles de danse aux États-Unis et en Europe, en Russie notamment, où la conduisait son idéal révolutionnaire, elle y épousa en 1922 un de ses plus grands auteurs, le poète Essenine.

C’est pourquoi nous avons voulu l’évoquer en la faisant danser.

Le décor

Il évoque des peintures de CHIRICO, avec des arcades volontairement convergentes. Il coupe aussi le plateau en créant un espace physique pour le monde du  rêve.

Afin de concilier précision des informations, rapidité du spectacle, nécessité de clarifier les œuvres évoquées, nous faisons appel aux techniques vidéo, avec projection de ces œuvres et des lieux cités.

***

La production

ACTE II (www.acte2theatre.fr), 32 bis quai Arloing, 9eme

15, 16, 17 mai 20h, 18 mai 16h

21, 22, 23, 24 mai à 20 h

CONTACTS COM’:

Gilles Champion 0632171020 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Le metteur en scène

Gilles Champion signe sa 23ème mise en scène depuis 1985. Tout son CV est disponible en ligne sur le site www.theatrepartscoeur.com ou via Google.

La distribution

André Breton                                    Gilles CHAMPION

Ixtilutl:                                               Martine SCHMITT

Jacqueline LAMBA et poète:            Josiane MAGNE

Nadja                                                 Agnès FAYE

Frida Kahlo, poète                             Marie-Claire HERVE TOUZE.

Freud, Picasso                                   Albert DAVID

Vaché, Aragon                                   Christophe MONTBROUSSOUS

Benjamin Perret                                 Olivier CHESNOY

Trotsky, Schrodinger                          Xavier LANGUILLE

Eluard, secrétaire de Trotsky             Cécile ORINEL

Réfugié mental                                  Cécile ANNEQUIN

Infirmière chef/Alexeïev                   Maïté VALLOIRE

Conservateur /Boris/Monnier            Hélène FAURE

Nikolai, Beach                                   Claudie PELVET

Danseuses                                         Aurélie BRUZZESE et Cécile JUCHAULT  

L'équipe (il manque Marie Claire)

Equipe technique 

Décors                                  Albert David

Costumes                             Claudie Pelvet, Maïté Valloire, Denise Crouzet

Visuels vidéo                        Maïté Valloire

Documentation                    Jean François Nigon

Musiques                              Josiane Magne

Equipe Régies                     Denise et Jean Yves Bonnet, Didier Melin

Photos                                  Pauline Di-Costanzo 

L’adaptation faite n’est pas publiée (mais disponible en pdf sur demande), bien que nous connaissions de nombreux éditeurs qui publient des textes de pièces. Publier le texte constituerait un plus dans la dynamique du projet.

Nous avions déjà mis en œuvre cette pratique lors de la création de la pièce sur JEAN MOULIN en 2001 (voir la page dédiée sur www.theatrepartscoeur.com).

Annexe 1 : INFORMATION ET SANTE MENTALE

JEUDI 20 MARS 2014

SALLE DU CONSEIL MUNICIPAL Hôtel de Ville de Caluire

Place du Docteur Dugoujon
69300 Caluire et Cuire 

13h30 à 14h00 : Accueil des participants.

14h00 à 14h20 : Allocution de Mr Roule, Délégué aux Affaires Sociales, au Logement et à l’Accessibilité et de Mme le Dr Parriaud Martin, Chef de Service de Psychiatrie Adulte, Pôle Ouest, Secteur G32.

14h20 à 14h30 : Présentation du thème et des intervenants de l’après-midi par le Dr Ribault, Psychiatre des Hôpitaux, Responsable du CMP et CDJ de Caluire.

14h30 à 16h30 : « Stanislas Rodanski : Eclats d’une vie »

Présentation orale et audiovisuelle autour du film « Horizon Perdu », ponctuée de lectures de textes.

Avec : Bernard Cadoux, Psychologue Clinicien, membre de l’association Stanislas Rodanski

  Jean Paul Lebesson, Cinéaste, membre de l’association Stanislas Rodanski

  Cécile Orinel, Infirmière au CDJ de Caluire, membre du théâtre Parts Cœur.

  Gilles Champion, Comédien, membre du théâtre Parts Cœur.

Modérateur : Dr Alain Gasté, Psychiatre Honoraire des Hôpitaux

16h30 à 17h00 : Clôture de l’après-midi par Monsieur le Docteur Michel Villand, Chef de Service de Pédopsychiatrie.

 Stanislas Rodanski était un poète natif de Caluire, membre du groupe surréaliste d'après-guerre, co-fondateur de la revue Néon. A la suite de son exclusion du groupe en 1948, il s’enfonce dans  une vie chaotique faite de dérive et de «terrorisme amusant», fréquemment émaillée d’arrestations et d’internements en psychiatrie. C’est pendant cette période d’errance qu’il écrit ses plus beaux textes sous le signe de Lautréamont et de Nerval. En 1954 il entre à l’hôpital St Jean de Dieu où il séjournera jusqu’à sa mort. Tout au long de sa vie et de son hospitalisation il gardera la passion de l’écriture. A partir de 1978 il participe à la création du film Horizon Perdu, attestant ainsi que  le travail artistique et la créativité peuvent être  un moyen de se tenir en vie et de retrouver sa place dans le monde. Ce film vient questionner la problématique de l'articulation entre la fragilité psychotique et la créativité. Le CLSM est un levier pour favoriser l’ouverture à la créativité, dans la cité, aux personnes souffrant de troubles psychiques.

 

ARTICLE DU MONDE DU 27 FEVRIER 2014

Le surréalisme est partout. Les expositions se multiplient depuis une décennie avec une telle frénésie que les prêts deviennent de plus en plus difficiles à obtenir, musées et collectionneurs privés se lassant d’envoyer leurs œuvres d’une destination à l’autre. Si cela fait longtemps que Salvador Dali est une star – il a tout fait pour cela –, Joan Miro, Max Ernst, René Magritte ne sont pas moins célèbres désormais que lui, Henri Matisse ou Pablo Picasso. Leurs toiles se vendent de plus en plus cher, les files d’attente s’allongent devant leurs expositions, leurs catalogues s’accumulent dans les bibliothèques. Il ne fait plus de doute que le surréalisme est le mouvement poétique et artistique du XXe siècle le plus largement connu de tous les publics.

Aube Breton observe ce phénomène avec des sentiments mêlés. D’une part, elle ne peut que se réjouir de cette reconnaissance générale. D’un autre côté, elle ne la satisfait qu’en partie. Elle a donc décidé d’intervenir à sa façon, discrète. Aube Breton – Aube Elléouët de son nom d’épouse – est la fille unique d’André Breton et de sa deuxième femme, l’artiste Jacqueline Lamba. Elle est née le 20 décembre 1935. Ses parents se sont rencontrés l’année précédente, le 29 mai. Breton est comme foudroyé par la blonde jeune femme de 24 ans, qui est elle-même curieuse de rencontrer l’auteur des Manifestes du surréalisme, le fondateur du mouvement et le poète dont elle a lu des œuvres. Dans L’Amour fou, écrit en 1937, celui-ci élèvera l’apparition soudaine de Jacqueline, « scandaleusement belle », à la hauteur d’une légende : le soir même, ils marcheront toute la nuit à travers Paris. Leur mariage a lieu le 14 août 1934. Alberto Giacometti est le témoin de Jacqueline, Paul Eluard celui d’André. Man Ray fait les photos, dont celle de Jacqueline nue, devenue elle aussi légendaire.

L’enfance d’Aube se passe avec, puis bientôt entre ses deux parents, qui se séparent à New York, où l’Occupation les a forcés à s’exiler. A l’automne 1941, Jacqueline s’éprend du sculpteur David Hare et quitte André Breton pour une existence nouvelle, où elle se consacre à la peinture. Aube vit alors tantôt avec sa mère, tantôt avec son père, tantôt chez des couples amis, les Masson, les Tanguy. Mais de cette période, elle ne parle pas. A peine est-on entré dans son appartement parisien qu’elle prévient, pour éviter tout malentendu : « Je ne parle pas de mon père. » Ce n’est pas grave, puisque ce n’est pas de lui qu’on est venu parler – pas directement du moins, car il est évidemment impossible que son nom ne revienne pas régulièrement. Le sujet de la conversation est Aube Breton elle-même, ou plutôt une partie de son existence : non sa vie d’artiste qui a fait du collage son mode d’expression, mais sa vie de productrice exécutive de films.

14 « PHARES » DÉJÀ PARUS

Fondatrice d’une collection nommée Phares, son propos est de rendre accessible l’histoire du surréalisme par l’image et le son. Chacun des quatorze Phares déjà parus se présente de la même façon : un coffret qui réunit un livre et un – parfois deux – DVD. Chacun porte le nom d’une ou d’un artiste, d’une ou d’un poète qui a participé au mouvement. Et, chaque fois, le DVD contient un ou plusieurs films, dont un documentaire inédit signé par l’un des réalisateurs qui travaillent avec Aube Breton : Fabrice Maze dans la plupart des cas, mais aussi Dominique et Julien Ferrandou, Tufic Makhlouf Akl, Peter Schamoni. Ils ont ainsi réalisé des portraits d’Yves Tanguy, Max Ernst et Marcel Duchamp, mais aussi de Leonora Carrington, Robert Desnos et Yves Elléouët, le mari d’Aube Breton.

La collection est née « d’elle-même », dit sa fondatrice. En 1993, le Centre Pompidou lui demande l’autorisation de filmer l’atelier de son père, 42, rue Fontaine (dans le 9e arrondissement de Paris), demeuré intact depuis la mort du poète, en 1966. Elle accepte, à condition que ce soit le réalisateur Fabrice Maze – ami d’enfance de Merlin Hare, le fils de Jacqueline Lamba et de David Hare – qui en soit chargé. Le tournage a lieu. Puis, plus rien ne se passe, comme s’il suffisait qu’existent des images de ce lieu, des œuvres et des objets qui y étaient à touche-touche, disposés par Breton selon des affinités formelles et symboliques. Il faut attendre une décennie pour que le Centre Pompidou se soucie à nouveau du film qu’il avait commandé. « Il y avait les rushs, précise Aube Breton, mais il fallait terminer le film, le monter, faire le son. Le Centre Pompidou n’avait pas l’argent nécessaire. Alors je m’en suis chargée, puisque j’en avais les moyens. Il est sorti en 2003. »

Ces moyens, ce sont ceux qu’elle a retirés de la vente de l’atelier, en avril 2003, à l’Hôtel Drouot. En 2000, après la mort d’Elisa, dernière épouse de Breton, Aube hérite du fabuleux ensemble composé par son père. L’Etat se montrant incapable de trouver une solution pour que l’atelier soit préservé dans son intégralité au prix d’un déménagement et d’une reconstitution, elle se résout à la dispersion. La vente, qui dure une semaine, est monumentale : un catalogue en cinq volumes, un travail d’inventaire scientifique de plusieurs mois, un engouement rarement observé et des estimations largement dépassées, puisque le produit total des vacations s’élève à 46 millions d’euros – somme dont il faut retirer les montants des œuvres préemptées par le Centre Pompidou ou le Musée du quai Branly, qu’Aube et sa fille Oona décident après la vente de donner à ces institutions.

TRAVAIL DE MÉMOIRE

« Le premier film, sur mon père, a eu beaucoup de succès. Comme c’était désormais possible, nous avons décidé, Fabrice Maze et moi, d’en mettre en chantier un deuxième, consacré à Jacqueline Lamba. Puis un troisième, parce que j’ai pu acheter les droits d’un film sur Robert Desnos, que j’ai intégré à celui que nous réalisions. Il n’y avait aucune idée préconçue à l’origine. Et je continue, puisque je peux continuer. » Aube Breton finance presque seule – « à 95 % » (les 5 % restants le sont par Séverine Gauci, responsable de la société de production grenobloise Seven Doc) – la collection Phares, dont la gestion est confiée à Seven Doc. « Je ne me suis jamais posé la question de la rentabilité. Ce n’est pas une entreprise commerciale, mais un travail de mémoire, à fonds perdus. » Pour chaque film, il faut un ou deux ans de recherches, examiner les archives, retrouver des images et des témoignages. « Nous tenons à ce qu’il y ait autant de documents inédits que possible. Pour cela, je me repose sur les spécialistes du surréalisme, mais aussi sur le savoir immense de Marcel Fleiss », directeur de la galerie parisienne 1900-2000 et érudit à la vertigineuse mémoire. Tout cela a un coût. Aube Breton estime à 150 000 euros le budget de chaque DVD, une large part de la somme étant absorbée par les rachats de droits d’images et de films. Chaque coffret est vendu 23 euros, « bien au-dessous de ce qu’ils coûtent, pour qu’ils soient accessibles aux chercheurs et aux étudiants ».

« Travail de mémoire », donc. Mais aussi travail sur la mémoire. « Je veux mêler à des noms très connus – Ernst, Duchamp – des surréalistes moins connus. On ne parle que de ceux qui sont aujourd’hui très recherchés par le marché. Les autres ne bénéficient pas de la même reconnaissance, même si leurs œuvres ne sont pas moins intéressantes. » Il est vrai que Jacques Hérold ou Wifredo Lam, sujets de deux coffrets, ne jouissent pas d’une notoriété de premier plan. « Parmi ces surréalistes, continue-t-elle, les artistes femmes étaient nombreuses. Ma mère, mais aussi bien d’autres. Mon père les défendait et les exposait à l’égal des hommes. Mais c’était une attitude très en avance sur l’évolution de la société, qui n’a pas suivi. Il faut donc aujourd’hui rectifier le regard porté sur le surréalisme et redire toute l’importance des femmes artistes. » D’ores et déjà, Remedios Varo, Alice Rahon et Leonora Carrington sont dans le catalogue de Phares, et l’on apprend beaucoup en regardant les documentaires qui leur sont consacrés, tant le traitement par l’histoire a été inégalitaire à leur égard. « Nous allons poursuivre. Des films sur Dora Maar, Claude Cahun, Dorothea Tanning et Toyen sont en cours ou même presque achevés. Il faudra aussi en mettre un en chantier sur Meret Oppenheim, puis un aussi sur Unica Zürn. »

D’autres noms, masculins ceux-ci, viennent vite dans la discussion : Benjamin Péret, Luis Buñuel et Roberto Matta du côté des célèbres, Wolfgang Paalen ou Kurt Seligmann du côté de ceux qui le sont moins et devraient l’être. « Et Giacometti, et Picabia… Le surréalisme a été une si grande chose… »

  • Philippe Dagen
    Journaliste au Monde

A lire, à voir

COLLECTION « PHARES » (coffrets livre + DVD), consacrée aux artistes surréalistes.

Parmi les 14 coffrets parus figurent « Yves Tanguy », « André Breton », « Marcel Duchamp », « Robert Desnos », « Leonora Carrington ». 23 € chaque.