CŒUR À DEUX
De Guy Foissy
Qui de l’homme ou de la femme invente le rêve ? Aurait-elle, aurait-il pu le faire sans l’autre ? Leur rencontre est peut –être déjà du domaine de l’irréel ! Un homme et une femme se rencontrent sur un banc public. Leurs rêves, et tant est qu’ils leur appartiennent, vivront un temps ensemble. Le temps d’oublier que, eux, ne peuvent vivre que « la triste réalité ». |
Elle : Isabelle FAURE
Lui : Cédric GADIOLET
Mise en scène : Pierre Borel
Durée : 30 minutes
Création : mai 1986 Salle Victor Hugo LYON 6ème.Reprise au Festival de Décines d'Octobre 86.
Photos : Pierre BOREL
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Des photos
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LE PROGRES DECINES : Festival de théâtre 1986
« Parts cœur » des histoires simples et courtes
La compagnie « Part cœur » n’a pas la prétention de donner dans le théâtre shakespearien.
Issue du comité d’entreprise d’E.D.F., elle s’est fixé pour but de monter des pièces courtes, racontant la vie de tous les jours, dont l’inspiration a souvent trait au monde du travail.
Pour ce dernier jour de festival, elle a présenté tout d’abord « L’enveloppe de Monsieur Grumbach » de Michel Fustier, auteur villeurbannais, inspecteur du travail à la retraite. Il est question d’un chef du personnel tyrannique, dont les manières arrivent aux oreilles du conseil d’administration de son entreprise et qui finit par se justifier en retournant la situation en sa faveur.
Dans « Cœur à deux » de Guy Foissy, on assiste à l’histoire aussi simple que courante d’un jeune homme et d’une jeune fille qui se rencontrent, échafaudent toute une vie de projets, assis sur un banc public, et se séparent tout aussi simplement sur un « au revoir » sans lendemain. Les comédiens ont délibérément choisi un décor et un éclairage aussi dépouillés que possible, afin de donner la seule importance aux personnages.
Le jeu, bien sûr, est à améliorer. Mais il y a dans cette toute récente compagnie une volonté affirmée de faire mieux et d’aller plus loin en gardant ce style très original.
LE PROGRES VILLEURBANNE : « Parts cœur », l’enthousiasme de la scène
Le superbe cadre du Septen n’est pas aussi fermé qu’il pourrait le laisser croire… L’entreprise et plus généralement E.D.F.-G.D.F. est bien vivante à travers les diverses initiatives de son personnel. L’apparition de « Parts cœur » est un signe. Il s’agit de la première troupe théâtrale « amateur » d’E.D.F.-G.D.F. sur la région. Mais « amateur » est loin de signifier l’absence de professionnalisme. « Parts cœur » se veut une véritable troupe.
La création de « Parts cœur » c’est toute une histoire, celle d’une volonté. Depuis septembre T. P. C. compte 27 intervenants. Des comédiens, une structure et des moyens, « Parts cœur » démarre fort. Deux axes de travail : jouer pour le personnel de la société, et proposer de véritables créations sur Lyon.
Origine parisienne
La décentralisation des services du Septen sur Villeurbanne, c’est aussi celle du personnel. Gilles Champion jouait à Paris, il cherchera à recréer cet atelier sur la région lyonnaise. Un noyau de quelques personnes motivées a permis à la troupe de prendre rapidement son envol. Elle compte aujourd’hui 27 personnes. Elle s’est structurée adoptant un statut associatif. Gilles Champion en est son président. Elle a déjà à son répertoire constitué de « petites pièces » d’une trentaine de minutes. Telles « L’azote » de Obaldia, « Les Bouligrin » et « Les gros chagrins » de Courteline… Côté fonctionnement pas trop de soucis, c’est le fond des œuvres sociales de la société qui l’assurent. Avec ces moyens, le T. P. C. se propose de faire découvrir l’expression théâtrale aux agents E.D.F.-G.D.F. « 85 % de nos spectateurs ne sont jamais allé au théâtre ou seulement occasionnellement » explique-t-on « mais on veut aussi se produire en véritables professionnels ».
Vocation
Le T. P. C. ne néglige pas cet aspect de « sensibilisation au monde théâtre » mais on s’efforce de « montrer quelque chose qui ne repose pas uniquement sur l’indulgence du spectateur ». « Nous visons la qualité » souligne un de ses responsables, Pierre Borel.
À cet effet, Philippe Guini, acteur, metteur en scène, encadre la troupe. Un garant de la qualité de son travail. Décors, costumes, techniques on s’est partagé les tâches pour davantage d’efficacité. Ce qui permet, outre les « petites pièces » de concevoir deux créations plus « lourdes ». Il s’agit de « Maison de Poupée » d’Henrik Ibsen et de « Au bal des chiens » de Raymond Forlami. Elles seront présentées en mars et mai. Pour l’instant, on se consacre au travail, aux répétitions. Pour en juger la qualité, rendez-vous au prochain festival de Décines le 26 octobre prochain.
P. C.
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